Schlaang / files d’attente, serpent

 

Schlaang signifie à la fois serpent et file d'attente en luxembourgeois. L'artiste joue de ce double emploi en lui ajoutant un qualificatif appris récemment en cours de langue dont la pertinence peut varier d'un sens à l'autre.

Notre serpent peut être à la fois joyeux, mais aussi patient, de pierre, déterminé, immobile, étrange, en bonne santé, calme et silencieux, satisfait, pacifique, sauvage, curieux, ambitieux, surprenant, heureux de vivre, discipliné, sérieux, fidèle, consciencieux, apprivoisé, de bonne humeur, alerte et vif ou affamé.

Ce travail sériel a été produit dans les années 90. L'artiste a rempli des pages de carnet, assis par exemple dans une salle d'attente de médecin ou de dentiste, mais aussi souvent debout, à la caisse d'un supermarché, devant un cinéma, avant d’entrer au musée, en attendant l’arrivée d'un bus, d’un train ou d’un avion…

L’artiste a cherché à savoir s'il pouvait transporter son atelier dans les poches de sa veste jusqu’à travailler l’acrylique.

Il arrive qu’un travail ancien soit repris des années voire, comme ici, des décennies plus tard. Par contraste, deux approches se confrontent pour raconter une histoire impliquant deux générations d’un même artiste.